Le 8 novembre à 16h48 : les femmes arrêtent d’être payées

Entrepreneures ou salariées, l’inégalité persiste jusqu’à la fin de l’année.

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67% des cheffes d’entreprises gagnent moins de 1 500 € par mois alors même qu’il s’agit de leur activité principale. Selon les chiffres de l’URSAAF, les auto-entrepreneures déclarent en moyenne un revenu 18,6% plus faible que les hommes tous secteurs confondus. Et le lab de Bpifrance a souligné en 2022 que les dirigeantes de PME-ETI s’accordaient des rémunérations plus basses, quelle que soit la taille ou le secteur de l’entreprise.

On comprend facilement que le sujet ne soit pas au cœur des politiques publiques d’égalité. Après tout, si les entrepreneures, libres de leurs décisions, en charge et en direction de leurs entreprises, choisissent de se rémunérer à un moindre niveau, cela parait être un peu leur problème.

Alors pourquoi s’en soucier ? D’abord parce que l’entrepreneuriat, pour les femmes, n’est pas toujours une source d’autonomisation, d’indépendance. Il est parfois un piège et quelque fois le chemin vers une plus grande précarisation, notamment des indépendantes ou auto-entrepreneures qui ne dégagent pas suffisamment de revenus avec leur activité.

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Les causes de l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes sont connues et largement documentées par Bpifrance comme par des chercheur.es.

Levons d’abord un lièvre : cette différence de revenu n’est pas liée à ce qu’on appelle pudiquement la « conciliation » des temps professionnels et familiaux. Certes les écarts de rémunérations s’accroissent entre patrons de PME-ETI lorsque ceux-ci et celles-ci ont des enfants et cet écart se creuse avec le nombre d’enfants… mais il est plus réduit lorsque les femmes sont à la tête de familles mono-parentales. À ce moment-là, alors qu’elles ont a priori une charge familiale plus forte, les entrepreneures se rémunèrent à leur juste besoin (Etude BPI juin 2022).

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Les financeurs sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à se saisir de ces questions : c’est le cas des banques et notamment BNP Paribas via #ConnectHers, la Caisse d’Epargne ou JPMorgan, partenaires des politiques publiques d’égalité économique, ou encore des business Angels comme WinEquity. La société progresse et c’est tant mieux.

La France a besoin d’entrepreneures puissantes et leur juste rémunération est un facteur de réussite dans leurs projets et de croissance économique. Mesdames, il est temps de mieux vous rémunérer et c’est nous toutes et tous qui devons vous y aider parce que nous avons tous et toutes à y gagner.